2020 sera-t-elle meilleure pour les P.D.G. britanniques ?

Par . Publié le 18 février 2020 à 18h19 - Mis à jour le 20 février 2020 à 16h14

Selon une étude de Korn Ferry menée auprès de dirigeants britanniques du retail, le turnover chez les P.D.G. a augmenté de 25 % en 2019, atteignant le plus haut niveau sur les 7 dernières années. Au total, 55 changements de P.D.G. ont eu lieu au cours de l’année, contre 44 en 2018. Ce nombre important s’est principalement fait remarquer dans les secteurs de la mode, du luxe et de l’habillement. Dans 38 % des cas, l’ancien P.D.G. était en fonction depuis moins de trois ans. En termes d’expérience, les profils financiers ont gagné du terrain, 21 % des nouveaux directeurs généraux ayant un « background » en finance. À l’inverse, le nombre de P.D.G. du « retail » provenant de milieux commerciaux et merchandising est passé de 46 % en 2018 à 34 % en 2019. Ceux ayant eu des expériences dans la vente sont passés de 22 % en 2018 à 13 % en 2019. Il n’y a pas d’augmentation de la représentation féminine au sommet de la distribution, qui est stable à 23 %.

Selon Korn Ferry, ce changement intervient dans « l’une des années les plus difficiles pour le retail britannique depuis plus d’une décennie, dans un contexte où la confiance des consommateurs vacille et l’incertitude due au Brexit gagne ». Les « high-street retailers » en particulier ont été gravement touchés. Le Royaume-Uni étant saturé de m2 de vente au détail, un éventail de distributeurs a réduit ses effectifs et fermé des magasins, tandis que plusieurs centres commerciaux ont été mis en vente ou ont fermé leurs portes, ce qui n’était pas le cas en Allemagne et en France. Selon Chris Igwe, « l’une des explications tient également à la faible présence de détaillants franchisés au Royaume-Uni. C’est le contraire en Europe de l’Ouest, où les locataires sont plus protégés et où les gérants de magasins, qui sont souvent des franchisés, ont plus de souplesse et peuvent notamment changer d’enseigne ».