3 questions à Mylène Engelspach, Directrice Transformation, Communication et RSE d’ONEY

Oney, Banque européenne, experte des solutions de paiement, de financement et d’assurances aux entreprises et aux particuliers, opère dans 10 pays européens et en Russie et compte 7,6 millions de clients et plus de 450 commerçants et e-commerçants partenaires. Rencontre avec Mylène Engelspach, Directrice Transformation, Communication et RSE du groupe.

Par . Publié le 29 octobre 2019 à 16h10 - Mis à jour le 29 octobre 2019 à 18h59

La RSE et le développement durable bousculent le
« retail » : comment vos clients
abordent-ils ce sujet ? 

Mylène Engelspach : Il n’y a pas un
« retailer » qui ne s’interroge pas sur sa responsabilité sociale et
environnementale. Que ce soient les distributeurs d’équipements électroniques,
conscients de ne plus pouvoir proposer des produits aux durées de vie limitées
ou les marques de mode s’engageant dans le « Fashion
Pact ». Tous réfléchissent à des solutions. Si les
« retailers » proposent des produits et services, Oney propose,
quant à lui, une façon d’acheter, et ensemble nous avons un véritable
pouvoir d’action. Oney commence à les accompagner dans leurs démarches
RSE : depuis de nombreuses années, nous avons généralisé le digital dans
nos parcours d’achat web ou magasin pour limiter les impressions papier. Cet
été, en France, nous avons lancé avec Norauto une « Garantie
mobilité » pour assurer les vélos électriques, puis avec Altermove à
l’occasion de la semaine de la mobilité. D’autres enseignes majeures
devraient suivre prochainement. Plus largement, tous les jours, avec nos
solutions de financement, nous permettons à des consommateurs qui le souhaitent
d’acheter des biens plus durables, mais donc aussi plus onéreux, en limitant
l’impact de l’investissement initial.

On sent bien un mouvement de fond dessiné par des
consommateurs de plus en plus nombreux qui modifient leurs manières de
consommer. Et bien au-delà de favoriser des produits qui s’inscrivent dans une
logique durable, ou d’être sensibles à la manière dont les produits sont
fabriqués, c’est le modèle même de la consommation qui est en train de changer,
au profit de plus de partage, de moins de propriété, d’une approche par l’usage…
Les acteurs économiques doivent prendre conscience de ces mutations et se
préparer à cette transformation profonde du retail.

Quels sont les impacts du « durable » sur
votre métier ? 

M.E. : Oney intervient au moment du
paiement, donc au cœur de la relation entre le commerçant et le consommateur.
Nous donnons à ce dernier les moyens nécessaires afin qu’il aille au
bout de leur achat de manière simple et sécurisée, et cela quelque soit les
canaux de vente. A travers nos solutions, nous sommes un moteur de la
consommation. Nous avons conscience que nos modes de consommation actuels ne
sont pas durables ! Nous voulons donc être acteur d’une
consommation plus raisonnée, encourager et accompagner le consommateur dans
cette dynamique. Oney a aussi pour ambition de poursuivre son déploiement
à l’international tout en respectant les Accords de Paris sur l’environnement,
c’est-à-dire en limitant l’impact négatif de nos activités sur
l’environnement. 

Comment ce sujet est-il abordé en interne ? 

M.E. : Notre politique RSE a été co-construite avec nos collaborateurs et pensée pour être totalement intégrée à notre modèle de développement. Ce qui permet à nos collaborateurs d’agir chaque jour dans leurs actions quotidiennes. Nos collaborateurs sont de vrais acteurs de nos actions sociétales : pour nos clients et nos partenaires commerçants, nos collaborateurs travaillent dans tous nos pays pour concevoir nos offres de demain, pour accompagner et encourager une consommation plus raisonnée.  Beaucoup d’actions, plus simples et non moins importantes, ont d’ailleurs été portées par eux, comme la mise en place du tri, la suppression des gobelets en plastique, l’installation de ruches sur le toit des bureaux, etc. Chaque année, plus de 400 collaborateurs participent au World Clean Up Day en Europe. Depuis 2012, nous avons aussi modifié nos fonctionnements internes : nous sommes passés aux e-bulletins de salaire, les actes de gestion des clients sont largement digitalisés, et, depuis 2019, en France notre parc de véhicules de fonction propose des modèles hybrides ou électriques. Nous travaillons actuellement sur notre bilan carbone international et avons pour objectif de diminuer de 40 % notre impact en gaz à effet de serre d’ici à 2030. C’est un vrai challenge pour une entreprise en développement !


Diffusé dans la Newsletter Digital Retail News du 29 octobre 2019