Lise Charmel. “Le risque cyber est d’autant plus grand qu’il n’est plus complètement assurable”

L’enseigne de lingerie Lise Charmel (CA de € 60 millions en 2018, dernier exercice complet avant la cyber-attaque puis le Covid) a vu ses serveurs et datas être attaqués de façon massive. Après six mois de reconstruction du SI et un redressement judiciaire, son Président Olivier Piquet revient sur les enseignements.

Par Sophie Baqué. Publié le 18 février 2022 à 15h20 - Mis à jour le 12 mai 2023 à 11h20

Lise Charmel a subi une cyber-attaque majeure en 2019. Pouvez-vous nous raconter ?

Olivier Piquet : En novembre 2019, en une nuit, l’intégralité de nos serveurs et de nos data ont été cryptés. Le risque cyber sécurité était alors classé n°3 dans notre échelle de risques. Nous y étions préparés. Notre activité est très développée en Russie et dans les pays de l’Est, et nous avons été repérés à Moscou, ainsi que d’autres très belles marques comme Louis Vuitton où Hermès. La confusion a fait que nous avons été attaqués par des assaillants de grande envergure. Chez Lise Charmel, tout est informatisé, de la création jusqu’aux boutiques en passant par la fabrication et la logistique. Nous avions de très bons logiciels, comme Logistics, avec des hauts degrés de sécurisation…mais les attaquants ont réussi à tout détruire.…