Facturation des retours : les pure players emboîtent le pas des enseignes omnicanales

Depuis le printemps 2022, H&M et Zara ont adopté une politique de retours payants pour les achats en ligne, ouvrant ainsi une brèche vers la normalisation de la facturation des retours e-commerce. Du côté des pure-players, certains acteurs ont commencé à leur emboîter le pas, marquant un virage inédit sur le marché. mind Retail a synthétisé les politiques commerciales des principaux acteurs de la mode en ligne en Europe et aux USA.

Par Bleuenn Fequant avec Sophie Baqué. Publié le 26 janvier 2023 à 12h30 - Mis à jour le 19 juillet 2023 à 11h08

Les points clés

  • Pour les enseignes omnicanales, la facturation des retours en ligne est un pari gagnant : génération de trafic en magasin, et achats additionnels
  • Leur rentabilité étant mise à mal, plus de pure-players devraient adopter les retours payants en 2023
  • Les retours payants impliquent de proposer un niveau de service supérieur
  • Augmenter le franco de port pour la gratuité des commandes e-commerce est une alternative à la facturation des retours

Dans le secteur de la mode, instaurer des retours e-commerce payants est devenu une nécessité chez certains acteurs depuis le covid-19. En France et au Royaume-Uni, où respectivement 21 % et 33 % des ventes de mode se sont faites en ligne en 2021, les taux de retours avoisinaient les “20/30 % avant le Covid alors que l’Allemagne était déjà aux alentours de 50 % du fait de sa culture historique de la VPC, explique Cédric Rossi, analyste chez Bryan, Garnier & Co. Aujourd’hui, le taux de retours en Allemagne a peu progressé mais il a explosé en France et au RU, où il a augmenté de 10 à 15 points par rapport à 2019.” Ce changement de politique intervient au moment où les ventes de mode en ligne ralentissent,…

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