Un an de crise : les initiatives des retailers face à la baisse du pouvoir d’achat Un an après le début de la guerre en Ukraine, les enseignes alimentaires font face à une inflation généralisée : des coûts, de l’énergie et des produits. Quelles sont les stratégies adoptées face à cette crise inédite du pouvoir d’achat, qui risque de durer ? Entre blocage des prix, adaptation de l’offre et programmes de fidélité orientés pouvoir d’achat, quels sont les nouveaux modèles commerciaux en vigueur chez les enseignes ? Comment fidéliser les consommateurs en cette période de volatilité accrue ? Par Sophie Baqué. Publié le 09 mars 2023 à 15h24 - Mis à jour le 13 mars 2023 à 15h58 Synthèse Le contexte Une hausse des prix régulière et inédite En Europe, la hausse des prix se poursuit à un rythme régulier et atteint des records. Cette hausse est inédite, car elle est à la fois multifactorielle et généralisée à tous les rayons (après le coût des containers, il y a eu la hausse des emballages, des composants, de l’énergie…). Si les distributeurs ont opté pour l’attentisme au 1er semestre, chacun voulant être le dernier à répercuter la hausse des coûts, les choses ont changé au 2e semestre. Les enseignes, selon leur degré de liberté (groupe intégré ou indépendant) répercutent désormais les hausses des prix des fournisseurs, de façon plus ou moins radicale et plus ou moins rapide. En France, le leader E.Leclerc (22,2 % de part de marché à la P12 2022) prend sur sa marge pour retarder les hausses de prix, et les passer après ses concurrents. En février, en France, l’écart entre les deux enseignes les plus chères et les deux moins chères dépasse les 30 points. C’est un record historique depuis plus de 15 ans (source IRI). Cette hausse des prix est, toutefois, à remettre en perspective. S’il y a 70 ans, l’alimentation représentait plus de 40 % du budget des ménages européens, elle n’en pesait plus que 13 % en 2019 dans l’UE 27 selon Allianz Trade. On retrouve ce taux en France (13,1 %). On note aussi des écarts importants entre la Pologne (16,4 %) ou l’Italie (14,3 %) et l’Allemagne (10,8 %). Depuis 10 ans, en France, les prix des produits alimentaires ont également stagné, avec des périodes de déflation.… Cet article est reservé aux abonnés Déja abonné ? Connectez-vous Vous n’êtes pas encore inscrit ? Créez un compte pour tester notre offregratuitement pendant 1 mois Services en ligne : études, analyses, bases de données et bien plus encore Briefings quotidiens : actualités synthétisées Lettres hebdomadaires Nom Prénom Email