M&A. « Pour les investisseurs, une marque omnicanale est devenue plus attractive qu’une DNVB »
Alain Bernard, ancien Président de la filiale nord-américaine du Groupe Richemont, revient sur la dynamique du secteur du luxe aux Etats-Unis. Selon lui, dans un marché où les coûts du marketing digital sont devenus exorbitants, les investisseurs montrent de plus en plus d’intérêt pour les marques qui ont réussi le virage de l’omnicanal. Là où, il y a deux ans, elles cherchaient surtout des DNVB.

Alain Bernard
Après 23 ans dans les grandes maisons de luxe (Cartier, Richemont…), vous avez créé en 2021 la société de conseil et d’investissements Abbey Road Advisory. Pourquoi ?
A.B. : J’ai voulu entrer dans le monde du nouveau luxe, me rapprocher d’acteurs apparus avec le Covid, qui se sont amplifiés depuis. Abbey Road Advisory est le lien entre ces deux univers, même si je travaille de plus en plus du côté des investisseurs. Sa création m’a permis de retrouver de l’indépendance et de l’oxygène. J’investis dans des projets, je regarde les fonds de Private Equity ainsi que la partie M&A, qui est très intéressante en ce moment. Très récemment, je suis entré au Board de la start-up Aether, créée en 2018, qui fabrique des diamants à partir du CO2 capté dans l’air. Je suis très excité d’accompagner ce nouvel acteur qui est la rencontre de la conscience (et de l’action !) écologique, en capturant du CO2, et de la création de diamants. L’innovation au service de la beauté et de la planète !
Que cherchent les investisseurs quand ils placent des capitaux dans le secteur du luxe ?