Mode. La RSE sort de sa niche

Pour les « retailers » traditionnels, allier durabilité et rentabilité est un casse-tête. Sophie Baqué a échangé avec Mathieu Sauleau, Directeur Opérationnel chez Vilebrequin, pour comprendre comment le spécialiste des maillots de bain, filiale du géant américain GIII Apparel, suit cette stratégie.

Par . Publié le 17 juin 2019 à 9h30 - Mis à jour le 24 octobre 2022 à 12h25

S.B. :A l’heure du « bashing » contre les matières synthétiques et le plastique, Vilebrequin a lancé un maillot de bain entièrement fabriqué à base de fil polyester recyclé. Le développement durable est-il au cœur, ou en périphérie, de votre stratégie de marque ?

M.S. : En mai 2019, Vilebrequin a lancé un maillot conçu à 100 % à base de fil de polyester recyclé nommé « Man ». Nous travaillons avec un groupement de 1.500 pêcheurs espagnols collectant, en Méditerranée, les déchets plastiques récupérés dans leurs filets. Au lieu de les rejeter en mer comme ils en avaient l’habitude, ces déchets sont envoyés dans des usines en Espagne et en France pour être retraités puis transformés en fil de polyester 100 % recyclé. Ce maillot, vendu à € 165, est le plus emblématique de notre engagement de développement durable. Nous prenons soin, à notre échelle, du monde maritime, qui est au coeur de l’ADN de Vilebrequin. Le maillot « Man » a les mêmes qualités que le reste de la gamme,…