Paiement fractionné : La fin de l’état de grâce

Les fintechs spécialistes du paiement fractionné ont mangé leur pain blanc. Après deux ans d’euphorie, en 2020 et 2021, elles font face à la hausse des taux d’intérêt, consécutive à l’inflation, et à une augmentation des risques d’impayés. Elles vont devoir se plier aux nouvelles règles du jeu, que préparent les autorités de régulation, notamment à Bruxelles, pour juguler le surendettement. Tout en défendant leur pré-carré face au géant Apple, qui vient de lancer sa solution Apple Pay Later.

Par Paul Bouscaud. Publié le 01 juillet 2022 à 17h35 - Mis à jour le 17 mars 2023 à 17h33

Article écrit par Régine Eveno et Sophie Baqué, publié le 1er juillet 2022

Dopés par un coût de l’argent faible, l’explosion de l’e-commerce pendant la pandémie et l’habitude prise par les jeunes de payer sur leur smartphone en plusieurs fois, les pure-players du paiement fractionné ont connu leurs heures de gloire. Leur offre est séduisante : elle permet aux consommateurs de payer leurs achats en plusieurs versements (sur une période de plusieurs semaines ou mois) et généralement sans intérêt. Ces sociétés facturent ensuite aux sites d’e-commerce et aux enseignes des frais sur chaque transaction. En 2021, on recensait une centaine d’acteurs dans le monde sur ce marché en pleine explosion. Les leaders mondiaux sont le Suédois Klarna, l’Australien Afterpay et l’Américain Affirm, selon ResearchAndMarkets.com. 

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