Les “retailers” face au shutdown

Quand certains magasins sont fermés par décret ministériel, d’autres font face à une demande qui explose, en ligne comme en rayons. Face à la mise en sommeil – momentanée – de l’activité économique, les questions des «retailers» sont nombreuses. Nous sommes allés chercher à l’international quelques éléments de réponses.

Par . Publié le 17 mars 2020 à 18h58 - Mis à jour le 24 octobre 2022 à 12h14

C’est une crise à laquelle personne ne s’attendait. Alors que tous parlaient, il y a quelques semaines encore, d’omnicanalité et d’expérience client, voilà les retailers face à un enjeu de taille : un virus, qui fait plonger les bourses et met en sommeil – momentanément du moins – l’activité économique. En Europe, en ce lundi 16 mars, les Bourses européennes ouvraient respectivement à – 8 % (Madrid), – 6 % (Milan), – 5,6 % (Paris) et – 4,8 % (Londres). Après l’Asie, le Covid19 touche à présent l’Europe et les U.S.A., contraints de prendre des mesures drastiques pour endiguer sa propagation. Le 11 mars, l’Italie a annoncé la fermeture des magasins « non essentiels », hormis l’alimentation et les pharmacies. La livraison à domicile reste néanmoins autorisée. La France a suivi le samedi 14 mars, pour une période de fermeture prévue de 6 à 8 semaines. En plus des magasins alimentaires, restent ouverts les pharmacies, bureaux de tabac, jardineries (pour l’alimentation animale) et les vendeurs d’équipements automobile et de matériel agricole. Et aussi, plus que jamais, les entrepôts e-commerce. Les impacts sur le « retail » s’annoncent donc majeurs. En Italie, le secteur du «retail» pèse 56,4% du PIB et € 879 milliards d’activité. Avec 606.000 commerces, l’Italie est le pays d’Europe comptant le plus grand nombre d’entreprises de « retail ». En France déjà, les ventes alimentaires s’emballent.…