Stephan Veyret, CEO Decathlon Singapour : « Nous basculons du retail à un écosystème de services autour de la pratique sportive »

Avec ses 6 millions d'habitants à hauts revenus, Singapour est un marché rentable pour Decathlon, qui sert également de laboratoire d'innovation pour l'Asie. Lors d’une visite au Lab Decathlon, lundi 20 février, mind Retail a rencontré le CEO de la filiale, Stephan Veyret. Entre inventaire robotisé, magasin cashless, Scan & Go, picking automatisé permettant de préparer 600 colis par jour, avis clients en magasin et mutation du modèle, il partage les chiffres clés de la transformation de l'enseigne.

Par Sophie Baqué. Publié le 24 février 2023 à 16h31 - Mis à jour le 13 mars 2023 à 12h56

Au sein de Decathlon, Singapour est souvent cité comme “grand frère” pour les autres pays d’Asie. Quel bilan faites-vous de 2022 ?

Ici, Decathlon gère 15 magasins, dont 9 grands formats (2500 à 5000 m2) et 6 formats urbains (50 à 150 m2). En Asie, Singapour est le pays qui fonctionne le mieux pour le groupe. L’activité y est rentable depuis plusieurs années, ce qui permet de financer et de tester beaucoup d’innovations. En termes de digital, notre principal projet de 2022 a été la migration de notre plateforme e-commerce vers celle du groupe (beaucoup de marchés asiatiques sont encore sous Shopify ou Magento). Ceci nous a permis de lancer la marketplace, en mai dernier. En termes d’expansion, il n’y a pas eu d’ouvertures en 2022. On est à un stade où nous n’avons plus besoin d’ajouter des m2 à tous crins pour être désirables. En termes de notoriété, Decathlon est passé devant Nike et Adidas pour l’achat d’articles de sport. 

Vous avez deux formats de magasins distincts : compacts et expérientiels. Quelles sont vos ambitions pour chacun ?

Mon objectif est que chaque Singapourien soit à moins de 15 minutes d’un point de contact Decathlon.…

À lire

Tribune

Paiement : Les 7 tendances du retail physique en 2022

Tendances 2023 : la transformation du marché du retail